Tabagisme, alcoolisme, toxicomanie, accro aux jeux, au sex… La France est extrêmement touchées par le problème des addictions. En Europe, elle s’affiche parmi les plus grand consommateur de tabac, d’alcool et de cannabis.
Les chiffres clés
- En 2020, la France comptait 15 millions de fumeurs. Un tiers des personnes de 12 à 75 ans (33%) fume, même si ce n’est que de temps en temps. Entre 18 et 34 ans, près d’une personne sur deux fume, indiquait Santé Publique France (SPF).
- 9,7 millions de personnes entre 12 et 75 ans consomment régulièrement de l’alcool.
- 14% des 17 – 18 ans fument du cannabis seuls et/ou avant midi.
- 250 000 personnes ont déjà consommé de la cocaïne au cour de l’année.
- 15% des 18 – 44 ans consomment de façon répétée et combinée alcool, tabac et cannabis.
- 3,7% des 15 – 34 ans ont expérimenté l’ecstasy.
Les résultats d’une enquête publiés par la caisse d’assurance maladie (CNAM) e, 2011 placent notre pays en tête de la consommation européenne de médicaments… Plus récemment en 2020, la France est devenue, tristement, le premier pays d’Europe de l’ouest, en nombre de consommateurs de tabac. Addiction qui est responsable de 75000 morts par an en France métropolitaine, selon une étude publiée en 2019, par Santé Public France, soit plus d’un décès sur huit. Véritable pari de santé publique, le souci des addictions n’est pas anodin. Ses répercutions sociales, financières, sur la santé physique et psychologique sont importantes. Il est essentiel d’en comprendre les causes pour mieux en gérer les répercussions et proposer des traitements approprié aux personnes soufrant de ce fléau qu’est l’addiction.
En France, ce ne sont pas les drogues illicites, bien qu’extrêmement addictives, qui sont les plus meurtrières. En effet, l’alcool et le tabac, pourtant légaux, coûtent bien plus cher à notre société. Contrairement aux idées reçues, l’addiction n’est pas due à une faiblesse ou un manque de volonté chez l’individu qui est victime. Les substances psychoactives impactent radicalement sur le système cérébral, elles l’envahissent, altèrent son fonctionnement. Le cerveau subit immédiatement des bouleversements complexes de ses mécanismes, entrainant un déficit total de contrôle du comportement chez ces personnes. Il s’agit donc d’une affection neurologique qui doit être estimée et soigné comme telle.

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